Le cheval en hiver...
Durant l'hiver votre cheval peut être sujet à divers désagréments, pourriture de la fourchette, gale de boue ou problèmes respiratoires, vous trouverez toutes les infos nécessaires pour lutter conter ces deniers.
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La pourriture de la fourchette.
Il s’agit d’une affection très fréquente, surtout en hiver, lorsque les chevaux vivent en box.
Les crottins et l’urine ramollissent la corne de la fourchette, qui va se fissurer et s’infecter (par des bactéries anaérobies = en absence d’oxygène).
La fourchette est alors suintante, molle et déformée, un liquide sale et nauséabond s’en échappe dans les cas les plus graves. Les allures du cheval sont affectées, l’animal répugne à se déplacer ou boite, les membres sont engorgés. L’affection est favorisée par un mauvais entretien des sabots, une litière sale et humide, une accumulation d’impuretés dans les lacunes latérales, ou une absence d’exercice. En effet, un manque de mouvement ralentit la circulation sanguine. D’autre part, la marche exerce à chaque pas une pression sur le sabot qui permet l’évacuation des saletés. Tout cela fait défaut au cheval qui vit en box.
Les chevaux aux sabots serrés, avec des lacunes profondes sont plus rapidement exposés.
L’affection se traite bien à condition de respecter les “règles” suivantes:
*le cheval doit avoir une litière sèche et propre;
*il faut nettoyer et curer les pieds quotidiennement;
*il faut sortir le cheval le plus possible;
*le maréchal doit éliminer la corne affectée;
*il faut nettoyer les sabots avec un désinfectant tel que Equi’soin Fourchette ;
*si vous voulez utiliser un goudron (de norvège) faites-le après le parage du maréchal. Le goudron ferme les lacunes et s’il reste des bactéries, on crée un climat idéal pour qu’elles continuent à se développer.
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La gale de boue = les crevasses :
La dénomination gale est impropre parce qu’il ne s’agit pas d’une vraie gale. (La gale étant une maladie provoquée par des acariens).
Il s’agit d’une inflammation bactérienne dans le pli du paturon, favorisée par:
*la présence de boue, d’humidité mais également de poussières pendant des périodes de sécheresse;
*un box sale (présence d’ammoniac) et des prés « surpeuplés» surchargés en crottins;
*un manque d’exercice (circulation sanguine ralentie au niveau des membres);
*hypersensibilité au soleil, à certains nutriments comme le trèfle, la luzerne, la mélasse;
*irritations dues à la tonte;
*de petites plaies, provoquées par exemple par des cloches;
*une baisse de résistance, notamment des troubles hépatiques, une flore intestinale déséquilibrée, stress etc., contribuera au problème;
*les chevaux aux extrémités dépigmentées et ceux qui ont un pelage dense et long (Frison, Shire) sont plus particulièrement exposés.
Symptômes :
*la peau humide va se fissurer et s’infecter, l’infection s’accompagnera de tuméfaction: la peau est gonflée et rouge;
*se présente ensuite un eczéma squameux et humide;
*ensuite des crevasses se localisent dans le pli du paturon, souvent couvert de croûtes;
*le cheval peut présenter des boiteries.
Si un traitement n’est pas entrepris rapidement, la maladie peut s’étendre à tout le membre et affecter les fléchisseurs et/ou le système lymphatique (lymphangite).
Comment soigner?
*sortir le cheval de la boue, dans un box sec et très propre;
*il faut laver la zone atteinte au moyen d’un shampooing désinfectant puis sécher, surtout sans frotter. Ne jamais brosser ou gratter les lésions;
*les croûtes sont une barrière pour les onguents, si nécessaire, les faire ramollir une nuit avec de la vaseline, éventuellement sous bandage;
*couper l’excès de poils;
*appliquer l’onguent avec des gants, surveillez que le pot reste propre, l’hygiène est très importante!
*si les plaies sont à vif, y appliquer directement Equi’baume Tea Tree. Gardez à l’esprit qu’un manège ou une carrière dont le sol est constitué de sable n’arrangera pas les choses. On veillera à maintenir la peau du cheval propre et sèche. Soutenez l’état général avec Equi’drink Immunotonic.
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Les voies respiratoires:
Un peu d’anatomie …
Le système respiratoire commence par les naseaux: l’air inspiré y est réchauffé, tandis que la muqueuse nasale forme une première barrière contre les impuretés de l’air.
Dans la cage thoracique, la trachée-artère se sépare en deux bronches principales qui se ramifient ensuite en petites bronchioles. Chaque bronchiole se termine par une alvéole. Entre les alvéoles se trouve un tissu conjonctif souple, qui contient beaucoup de vaisseaux sanguins, lymphatiques et des nerfs. C’est dans l’alvéole que se déroule l’échange: l’oxygène qui se trouve dans les poumons est absorbé dans les voies sanguines via les capillaires. Les parois des voies respiratoires sont, comme les fosses nasales, recouvertes d’une membrane muqueuse qui constitue un barrière contre les grains de poussière. Ces polluants, comme donc la poussière, sont capturés par les mucosités et transportés par des cils vibratiles jusqu’à la gorge.
La toux est le plus souvent déclenchée par une réaction inflammatoire des muqueuses, elle peut être provoquée par un virus et/ou des bactéries, par des mycoses ou par un excès de poussières inhalées, provoquant des allergies.
… et de physiologie
Le résultat final de l’entraînement d’un cheval dépend surtout d’un facteur important: l’apport d’oxygène dans les tissus. L’oxygène est essentiel pour une production efficace de l’énergie et donc pour les contractions des muscles. Un manque d’oxygène provoque immédiatement une diminution de l’effort. Ce sont surtout les chevaux de sport qui sont exposés à un danger d’infection: ils sont souvent - ou toujours - à l’écurie, ils voyagent beaucoup, et le va et vient des chevaux dans les écuries apporte un grand risque de contagion…
Lors d’une inflammation, les sécrétions de mucosités augmentent, celles-ci deviennent plus visqueuses et ne sont plus évacuées correctement. Par une augmentation de son activité respiratoire, le cheval va essayer de mobiliser ses mucosités ce qui peut provoquer des picotements de la gorge. La toux est un réflexe d’élimination, celui-ci ne doit absolument pas être réprimé, au contraire. La question doit se poser ainsi: ‘quelle est la cause de la toux et que pouvons nous y faire ?
Une toux sèche est douloureuse, non productive et ne sert à rien. Il faut la combattre le plus rapidement possible.
Une toux humide, grasse est productive et utile, elle évacue les sécrétions des bronches. Il ne faut surtout pas la supprimer, mais administrer plutôt des expectorants.
Infections :
Le plus souvent en cas d’inflammation aiguë, on sera en présence de virus: on note un jetage nasal clair, de la toux, une fièvre qui persistera quelques jours et une baisse d’appétit. Généralement, une amélioration est constatée après 3 à 4 jours.
Les virus les plus connus sont ceux de l’influenza et de la rhinopneumonie. Prévoir 3 à 4 semaines de repos après une infection virale. En cas d’influenza, on prévoira une convalescence plus longue, ce virus très pathogène peut conduire à des lésions d’organes tels que le cœur. D’où l’importance d’une vaccination rigoureuse.
Maintenez, autant que possible, le cheval au pré, il a besoin de beaucoup d’air pur. Donnez lui du foin mouillé et pas de paille. Favorisez le rétablissement par l’apport de produits qui vont fluidifier les sécrétions bronchiques et augmenter la résistance de l’animal. Une bonne combinaison associe Iodamine Equine à un mélange de substances végétales comme Equi’drink Respiratoire ou Equi’mélange Respiratoire.
Une infection virale déprime l’immunité et altère les muqueuses respiratoires ce qui prédispose à une infection bactérienne secondaire; la fièvre augmente de nouveau, le cheval paraît plus malade encore, il perd l’appétit, la toux devient plus importante. On constatera une dyspnée marquée; il est urgent d’avoir recours au vétérinaire pour instaurer un traitement énergique afin d’éviter une bronchite chronique.
Allergie :
Si votre cheval est (hyper)sensible aux éléments fongiques présents dans les foins ou la paille, il vaut mieux le laisser dehors. Si ce n’est pas possible, logez-le au moins dans une écurie propre, sèche et bien ventilée et vaporisez son foin et sa paille avec Equi’vap Respiratoire. L’hypersensibilité du cheval à la poussière n’est pas nécessairement constitutionnelle, elle peut aussi provenir d’une exposition prolongée à des vapeurs ammoniacales, à un air pollué, à des poussières ou être consécutive à une infection.
Les chevaux aussi connaissent le “rhume des foins”- hypersensibilité aux pollens - on constate: jetage nasal, toux associée ou non à encensement.
Du fait d’une réaction d’hypersensibilité, les petits muscles qui entourent les bronchioles peuvent se contracter, de sorte que le passage de l’air dans les poumons est fortement freiné. Les échanges des gaz respiratoires étant déjà rendus plus difficiles du fait de l’excès de production de mucosités, le cheval est continuellement essoufflé, il a une respiration sifflante et une toux grasse et sourde. Le plus souvent l’inspiration s’accélère, tandis que l’expiration se fait en deux temps (expiration biphasique).
Un cheval présentant ces signes doit recevoir un fourrage complet et concentré ou une herbe ensilée. Il doit être isolé en phase de maladie aiguë car le simple fait de remuer du foin ou de la paille le long de son box peut déjà déclencher une réaction. Vous pouvez aider votre cheval en lui donnant des plantes et des suppléments alimentaires actifs sur la fluidité des sécrétions bronchiques, sur la réduction de l’inflammation et capables d’augmenter la résistance de l’organisme (Equi’drink Immunotonic).
Un cheval souffrant d’hypersensibilité au niveau des voies respiratoires ne se séparera jamais de cette affection, mais vous pouvez éviter le pire par une bonne hygiène, une bonne alimentation et des additifs appropriés.
Des recherches récentes ont mis en évidence que le cheval allergique a un besoin d’antioxydants plus élevés que la normale. Pour cela, NAF a mis au point Respirator *****, un produit dont les ingrédients naturels ont été sélectionnés pour leurs propriétés antioxydantes très puissantes.
Claire d’Albis
Hyper interessant… très explicite. Merci