L'appareil locomoteur
L'appareil locomoteur est composé de muscles, de tendons et d'articulations, bien le comprendre est la clé pour aider et soulager votre cheval au quotidien.
*Les articulations:
La jambe d'un cheval comprend, en simplifiant: des nerfs, des vaisseaux sanguins, la peau, des os, des muscles, des tendons, des ligaments et des capsules articulaires. Les muscles et les tendons sont là pour faire bouger les os. Une articulation est une jointure entre deux os. Ces articulations sont nommées d'après leur place dans le corps: coude, couronne, sabot, genou, hanche etc.
Pour faciliter le mouvement, les extrémités des os sont recouvertes d'une couche de cartilage. Les extrémités des os sont liées par la capsule articulaire, renforcée par des ligaments. L'espace entre les extrémités des os, dans la capsule articulaire, est rempli d'un liquide articulaire ou synovie.
La capsule articulaire comprend deux couches. La couche (membrane) externe où se trouvent beaucoup de vaisseaux et de terminaisons nerveuses, donne la fermeté à l'articulation. La couche (membrane) interne maintient la composition du liquide articulaire. A côté de cela, les ligaments, les muscles et les tendons autour de l'articulation lui confèrent sa stabilité.
Cartilage et risques :
Pour qu’elles fonctionnent bien, les articulations ont besoin de matières nutritives et de substances protectrices des cartilages.
Le rôle du cartilage est: amortir des chocs, porter du poids, transmettre des charges, être à la fois souple et élastique, tout en assurant les glissements osseux au sein de l’articulation. L’usure articulaire est caractérisée au niveau du cartilage par un déficit trophique et une perturbation du métabolisme. Ne contenant ni nerf ni vaisseau sanguin ou lymphatique, le cartilage est un tissu particulier. Pour ces raisons, l'apport de substances nutritives est à peine suffisant. De plus, après chaque dommage du cartilage, les réserves en ces substances sont très vite épuisées. Il est malheureusement impossible de préserver un cheval de toute cause de lésion articulaire, celles-ci peuvent être, entre autres: une surcharge continue, des mouvements répétés ou bien un manque de mouvements. L'emploi de médicaments anti-inflammatoires peut parfois endommager le cartilage.
Ces produits peuvent conduire à une augmentation de radicaux libres qui vont oxyder la synovie et certaines molécules du cartilage. Il en résulte une perte de substance cartilagineuse et on parle à ce moment-là de dégénérescence articulaire, il n'y a plus d'équilibre entre destruction et restauration du cartilage. Si la destruction est plus grande que la restauration, ceci conduit à l'usure, à la maladie articulaire et à la limitation du mouvement.
Les nutriments importants :
Le cartilage est constitué en outre de cellules (chondrocytes) et d’une substance extracellulaire dont les fibres de collagène sont un facteur important de la cohésion du cartilage. Dans cette substance gélatineuse, on trouve également les protéoglycanes (autrefois nommés mucopolysaccharides), des longues molécules de protéines liées aux glycosaminoglycanes (GAG’s) = des polysaccharides dont les plus importants sont le sulfate de chondroitine, la glucosamine et l’acide hyaluronique. Ce dernier contribue à la lubrification de l’articulation et possède un rôle anti-inflammatoire. La production synoviale est sous la dépendance de la glucosamine qui joue également un rôle très important dans le métabolisme cartilagineux, sa présence est indispensable pour reformer du cartilage, elle participe à la protection de l’articulation et au maintien de ses capacités fonctionnelles.
Le sulfate de chondroïtine assure l’élasticité du cartilage pourvu qu’il soit présent en quantité adéquate.
Afin que le sulfate de chondroïtine et la glucosamine donnent de bons résultats, ils ont besoin des liaisons soufrées. Le soufre est l’élément essentiel de la cohésion dans le cartilage, la souplesse articulaire dépend pour une grande partie de ces liaisons. De plus, le soufre a une action anti-inflammatoire importante.
Pour la guérison de lésions du cartilage, le corps doit également disposer de vitamines C et E, de zinc, de cuivre, de manganèse et de sélénium. Vous pouvez favoriser les processus de réparation en apportant en quantité suffisante les matières constitutives du cartilage ainsi que des vitamines et minéraux et des huiles oméga.
Les antioxydants:
Ils jouent un rôle important dans l’élimination des toxines articulaires. Chaque problème articulaire cause une production importante de toxines (radicaux libres). Celles-ci endommagent les cellules (du cartilage) saines et provoquent encore plus de dégâts. Les antioxydants soutiennent la protection des tissus. Ils se trouvent dans Equi’drink Immunotonic, ou Devils Relief Plus
Arthrite:
Une arthrite se développe généralement comme conséquence d’une surcharge récidivante. Plusieurs causes peuvent être évoquées: une sollicitation excessive des articulations, un entraînement trop précoce chez le poulain, une mauvaise ferrure, un mauvais aplomb, un sol inégal. Dans ce cas, la membrane articulaire interne va produire plus de synovie. Celle-ci va changer de composition et conduire à des dommages du cartilage articulaire. L'articulation va gonfler, la capsule articulaire sera distendue par le liquide synovial en excès et le cheval va boiter.
En cas d'arthrite aiguë, mettez votre cheval au repos et consultez toujours le vétérinaire. Comme soutien au traitement, vous pouvez donner à votre cheval du MSM. Un traitement externe est possible avec de l'argile, de la crème ou du gel (Equi’phytogel).
Arthrose:
Si la surcharge articulaire persiste, l'arthrite devient chronique. Le cartilage endommagé sera inguérissable. Il y aura une nouvelle formation d'os autour des bords articulaires (ostéophytes). La capsule articulaire verra ses marges se calcifier, d'où des vaisseaux endommagés. On parle maintenant d'arthrose. Des exemples visibles d'arthrose sont: l'éparvin, la maladie naviculaire et les formes. A ce stade-là c'est inguérissable, mais on peut essayer de freiner l'aggravation. Comme soutien, on peut donner MSM soufre, Equi’drink Immunotonic, Glucosamine 10.000 Plus ou Devils Relief Plus.
Le cheval peut distendre aussi la capsule articulaire et les ligaments en faisant un faux pas. Du repos et de la marche légère sont généralement suffisants pour le rétablissement.
Si l'articulation est souvent étirée, elle se relâche à la longue et peut laisser apparaître des dégâts permanents, comme ci-dessus. Chaque cheval qui travaille, est soumis à une certaine forme d'usure articulaire. Un entraînement soigneusement progressif, un soin attentif des sabots, une bonne nourriture et des sorties régulières au pré, peuvent limiter cette usure.
*Les muscles:
Au cours des millénaires, l’épisode de l’évolution des espèces qui a abouti au cheval se caractérise de façon remarquable au niveau des membres: passage du stade plantigrade à plusieurs doigts au stade digitigrade solipède avec appui sur l’extrémité d’un doigt unique. D’autre part, l’adaptation à la course, l’aptitude à la vitesse - dans la nature, pour survivre, le cheval doit être capable d’échapper à ses prédateurs - les membres ont évolué par allongement des segments osseux, les extrémités gagnent en finesse, elles ne comportent que de longs tendons, les masses musculaires sont situées en zone proximale.
Les forces musculaires sont transmises aux os de la jambe et du pied par les tendons. La longueur des tendons et le fait qu’ils soient situés immédiatement sous la peau les rendent très sensibles aux blessures.
Le travail demandé à la plupart des chevaux sollicite particulièrement le dos et les membres.
Le cheval a d’abord été utilisé comme animal de trait et n’est pas naturellement apte à porter l’homme sur son dos. Certains chevaux sont plus rapidement adultes que d’autres, mais en général beaucoup de chevaux sont déjà trop utilisés à un âge trop précoce. A l’âge de trois ans le développement musculaire, tendineux et osseux n’est pas encore achevé. De plus, jusqu’à un certain âge, le développement osseux est en retard sur celui des muscles. Tant que l’équilibre n’est pas atteint, les risques de blessure sont importants. De nos jours, les jeunes chevaux sont de plus en plus sollicités au niveau des performances, sans compter le fait que la plupart des chevaux de sport sont de plus en plus maintenus en box, il est clair qu’il convient de veiller avec soin à l’état des tendons et muscles et aussi de fournir des nutriments de qualité, nécessaires à une condition optimale et à une bonne capacité de récupération.
Conduite raisonnée du travail :
On préviendra de nombreuses douleurs musculaires en veillant à suivre rigoureusement un programme d’échauffement progressif et en faisant suivre le travail d’une période de récupération suffisamment prolongée.
Vous devez être parfaitement conscient de l’importance pour votre cheval d’un travail régulier et bien mené.
Un entraînement progressif incluant des périodes de pas de longueur suffisante est primordial. Les muscles seront mieux irrigués et donc moins sensibles aux blessures.
15 à 30 minutes d’échauffement seront nécessaires en fonction du degré d’entraînement du cheval.
La phase de récupération permettra au cheval de revenir à un rythme respiratoire normal et de débuter l’élimination des toxines musculaires.
Après l’effort, vous pourrez aider votre cheval à récupérer physiquement en veillant à la qualité de ses apports alimentaires et en lui prodiguant des soins appropriés. En particulier en hiver, il est recommandé pour la robe et les muscles, de rincer votre cheval à l’eau tiède. Le sécher ensuite sous un solarium est un luxe qui ne pourra pas être offert à tous les chevaux. Vous pourrez toutefois bien stimuler la circulation sanguine au niveau de la peau et des muscles en utilisant un produit spécial (Equi’phytogel).
Si votre cheval est soumis à un effort supplémentaire, aidez-le donc à assurer une bonne élimination des déchets toxiques. A côté d’un bon fourrage contenant toutes les substances de base nécessaires, la vitamine E, le sélénium et les antioxydants sont très utiles, mais une douleur ou raideur musculaire peut aussi être provoquée par une cause interne. Un cheval qui souffre du dos (arthrose vertébrale, problèmes de bassin, vertèbres “bloquées” etc....) va toujours réagir par une tension musculaire, c’est à dire des muscles durs et raides.
N’oubliez pas qu’un cheval est très adroit et qu’il va compenser en soulageant les parties dont il souffre. Cela signifie une surcharge sur une autre partie du corps avec, comme conséquence, une douleur musculaire…
L’acide lactique :
Le muscle a besoin d’énergie quand il travaille. L’énergie est produite par l’utilisation du glucose en présence d’oxygène. Lorsque le glucose disponible est entièrement consommé, l’organisme utilisera ses réserves: le glycogène, celui-ci peut être rapidement “brûlé” en absence d’oxygène (anaérobie) pour fournir immédiatement l’énergie nécessaire. Cette utilisation du glycogène se fait grâce à des réactions biochimiques qui conduisent à la formation de “déchets” qui vont s’accumuler dans les muscles sous forme d’acide lactique. Plus le travail sera prolongé avec un relatif manque d’oxygène au niveau musculaire plus les muscles se chargeront en acide lactique d’où raideurs, douleurs et éventuellement des dégâts considérables au niveau des fibres musculaires qui peuvent gonfler et éclater.
La destruction des fibres musculaires conduit à la libération de myoglobine (la composante du muscle qui fixe l’oxygène). La myoglobine est une substance colorée qui, comme d’autres déchets, sera filtrée par les reins et l’on remarquera une coloration rouge de l’urine. A ce stade on parle de myoglobinurie ou de coup de sang.
Si vous doutez de l’origine de la douleur musculaire, n’hésitez pas à consulter votre vétérinaire.
Le Coup de Sang (Myoglobinurie) :
Signes caractéristiques: transpiration, raideurs, rythme respiratoire augmenté, muscles spastiques et douloureux, urine foncée. Les signes apparaissent généralement au niveau des membres postérieurs pour gagner ensuite l’ensemble du corps. Les causes sont multiples et peuvent être concomitantes: exercice très irrégulier, excès alimentaire, alimentation déséquilibrée (excès énergétique, carences vitaminiques), entraînement mal conduit, mal adapté aux capacités du cheval, déshydratation etc.
A première vue, les signes peuvent évoquer des coliques. Pour faire la distinction, vous pouvez palper l’abdomen du cheval; en cas de coup de sang, ceci ne provoquera pas de réaction, c’est le contraire en cas de coliques.
Lorsque le cheval extériorise ces symptômes, il est déjà pratiquement trop tard.
Si vous ressentez des douleurs musculaires du fait d’une surcharge d’acide lactique vous vous mettrez au repos, alors si c’est votre cheval qui montre des douleurs ou des raideurs qui, par exemple, l’empêcheront de donner certaines incurvations, soyez vigilants avant de forcer le mouvement! En cas de myoglobinurie, limitez les mouvements et déplacements en dépit des controverses, afin de ne pas accentuer les lésions des fibres musculaires et de ne pas aggraver le problème.
Appelez immédiatement le vétérinaire, en attendant gardez le cheval au chaud, éventuellement sous une couverture.
Vous pouvez évaluer la susceptibilité de votre cheval à la surcharge lactique grâce à une prise de sang effectuée juste après le travail.
Le traitement du vétérinaire visera à réduire la douleur (anti-inflammatoires) et à éliminer les toxines. Vous pourrez renforcer ce traitement grâce à des probiotiques Spiruline et à un drainage du foie et des reins (Equi’drink Drainage), éventuellement complémenter avec des vitamines et des minéraux ou Equi’drink Immunotonic.
Mieux vaut prévenir...que guérir:
*lorsque un cheval est connu comme sensible à la myoglobinurie donnez lui en priorité du foin, des graisses et limitez l’apport en hydrates de carbone.
*Adaptez sa nourriture pendant les jours de repos;
*lorsqu’il fait chaud, administrez des électrolytes avec parcimonie quand le cheval travaille, à condition qu’il boive bien;
*mieux vaut travailler un peu tous les jours qu’irrégulièrement;
*quand vous remarquez que le cheval ne bouge pas comme d’habitude, arrêtez alors tout de suite.
Un cheval qui a eu un coup de sang récidive facilement !!
Un peu de raideurs fait du bien :
Vous entraînez un cheval et le lendemain il est un peu raide. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire que, dans les muscles, certaines structures ont été endommagées. En récupérant, le muscle se renforce et se protège ainsi pour mieux supporter le travail demandé la fois suivante.
Quand le cheval manifeste ces petites raideurs ne le mettez pas au repos mais faites un travail léger sur le plat, jusqu’à il ne soit plus raide. Cela stimulera la circulation sanguine et éliminera les toxines des muscles.
Ensuite, vous retournez au travail qui avait provoqué les raideurs. Après un certain temps le cheval exécutera le travail sans raideur et vous pourrez augmenter l’intensité. Ainsi on augmente les capacités du cheval.
Le problème est de savoir jusqu’où on peut aller!
Le lendemain du travail un peu de raideurs: oui, il faut ensuite adapter le travail.
Mais raide comme une planche, du mal à marcher: non, vous êtes allé trop loin.
Surtout ne pensez pas, quand le cheval se trouve dans un tel état, qu’il faut le faire travailler encore plus pour ‘faire passer’, vous le casserez, il faut du repos.
Pour l’entraîner correctement, il faut en permanence observer et être à l’écoute du cheval.
*Les tendons:
Les tendons sont, pour ainsi dire, les rallonges du muscle; ils relient le muscle à l’os.
Un tendon est constitué d’un certain nombre de fibres conjonctives entourées d’une gaine synoviale. Ces ensembles sont alignés dans le sens de la longueur, c’est à dire dans l’axe des tensions ce qui leur confère un rôle d’amortisseur des forces exercées. L’irrigation sanguine des tendons est relativement réduite et par là même le volume des apports trophiques. C’est l’une des raisons expliquant la lenteur de la récupération tendineuse suite à une atteinte de leurs structures.
Les fléchisseurs, qui se situent à la face postérieure du membre, en particulier ceux des membres antérieurs sont les plus vulnérables. Par contre, on ne constate que très peu d’affections des extenseurs. Il s’agit le plus souvent de conséquences d’un accident.
Au nombre des fléchisseurs, on distingue: le fléchisseur superficiel ou” perforé” ( du genou à la couronne), le fléchisseur profond ou “perforant” ( du genou à l’os du pied) et le ligament suspenseur du boulet ( contre le canon).
Lors de la pratique sportive, les tendons du cheval travaillent de façon spécifique en fonction de l’exercice demandé: ainsi, à l’obstacle et au galop le “perforé” et le ligament suspenseur du boulet sont particulièrement sollicités alors que les chevaux d’attelage et les chevaux de balades feront davantage travailler le “perforant”.
Les causes de blessure tendineuse sont nombreuses:
*des entraînements trop durs, fatigue;
*mauvaise ferrure/parage;
*mauvaise réception après un saut;
*galop à grande vitesse sur un terrain inégal;
*l’atteinte: traumatisme du tendon d’un antérieur occasionné par le choc d’un postérieur;
*compensation d’un problème situé ailleurs, par exemple le dos;
*élongation aiguë et ses conséquences de déchirure des fibres tendineuses;
*surchauffe sous bandages, voir ci-dessous;
*surcharge permanente occasionnant de fréquentes déchirures minimes des fibres tendineuses.
Ces petites déchirures peuvent, en principe, se rétablir mais si la surcharge persiste, des dégâts plus importants vont s’installer avec pour conséquence des hémorragies et des épanchements de liquides inflammatoires, vous constaterez une enflure de la zone tendineuse affectée. On parle alors de tendinite.
La région engorgée est chaude au toucher et une boiterie plus ou moins marquée se manifestera. La blessure tendineuse a un pronostic moins favorable quand elle se situe au 1/3 inférieur ou supérieur du tendon, plutôt qu’en zone moyenne.
En cas de tendinite, il faudra impérativement mettre le cheval au repos, rafraîchir les tissus lésés et éventuellement faire poser un fer adapté. Consultez toujours le vétérinaire lorsque survient une affection tendineuse.
Claquages:
Un claquage survient la plupart du temps par surcharge et usure chronique des fibres tendineuses, parfois par un sur-allongement ou lacération. Des fibres tendineuses détruites ne seront pas remplacées par des fibres identiques mais par du tissu conjonctif qui n’en possède pas l’élasticité. De plus, le conjonctif ne s’ordonne pas en structures longitudinales mais amorphes; il y a non seulement perte d’élasticité mais également sensibilité accrue aux blessures. Une guérison dans de mauvaises conditions prédispose aux récidives.
Tant que le tendon est chaud, la seule intervention possible vise à le refroidir. Ensuite, il sera important d’éliminer l’oedème et les toxines le plus rapidement possible.
Après cette phase, il faudra tenter de restructurer le conjonctif néoformé, c’est à dire de l’ordonner longitudinalement. L’idéal est le recours à un kinésithérapeute spécialisé (massages, ultrasons). Dans l’impossibilité de cette intervention vous pouvez tenter d’augmenter la souplesse du tendon par des massages que vous ferez suivre d’applications afin de stimuler la circulation sanguine (Equi’phytogel).
A ce stade vous pouvez reprendre un exercice léger (pas, en main, sur sol dur) de façon progressive, en concertation avec votre vétérinaire.
Dès le début de problèmes tendineux il est important de faire contrôler les pieds toutes les 5 à 6 semaines. Chaque changement de l’aplomb du pied surchargera le tendon.
Vous pouvez soutenir la thérapie par l’administration de MSM pour ses vertus anti-inflammatoires et apport de soufre nécessaire en tant que constituant du tissu conjonctif et indispensable pour la réparation des tissus endommagés. Dans le cas d’un claquage, on comptera en moyenne un an minimum d’évolution en considérant qu’une bonne récupération structurelle est très importante.
Mieux vaut prévenir...
La récupération fonctionnelle dépend de la restauration complète des structures anatomiques, celle-ci demande du temps et des compétences mais est indispensable à la reprise de l’activité sportive. Les risques de blessures tendineuses peuvent être diminués si l’on veille régulièrement à la qualité de la ferrure, si l’entraînement est bien conduit et si l’on fait travailler le cheval sur un bon sol. Veillez à ne demander à votre cheval qu’un travail pour lequel il présente des aptitudes anatomiques, surveillez la qualité de son alimentation et dernier conseil, mais pas le moins important: essayez de remonter à l’origine d’une blessure. Des problèmes tendineux n’arrivent pratiquement jamais d’un jour à l’autre, il y toujours une période ‘avant’. Soyez très vigilant; ne passez pas à côté de petites enflures, sensibilité au toucher etc., même si le cheval n’est pas (encore!) boiteux. Vous pouvez ainsi éviter de plus gros problèmes.
Faites au moins consulter votre cheval par un vétérinaire ostéopathe, car des troubles tendineux sont souvent la conséquence d’autres troubles.
Usage des bandages, sous-bandages et bandes: moins innocent qu’on ne croit.
Peut-être joli à voir…. mais les bandages ne protègent pas vraiment les jambes d’un cheval, au contraire, ils augmentent plutôt le risque d’une blessure tendineuse.
Les tendons supportent mal une augmentation de leur température centrale.
Au repos, la température d’un tendon est d’environ 34°C., mesurée au niveau de la peau. La température au centre de la structure est supérieure d’environ 5°C. Dans les tendons et même à leur périphérie il n’y a pratiquement pas de circulation sanguine, ce qui implique que le tendon ne peut éliminer la chaleur accumulée que par convection.
Heureusement la nature est bien faite: plus un cheval court, plus la température dans le tendon augmente, mais aussi plus il y a de mouvement d’air qui refroidit la jambe, plus on maintient la température proche de 34°C!
Sous bandage la température n’augmente pas beaucoup au pas, mais au trot et galop elle monte facilement jusqu’à 38-39°C. = une température centrale de 43-44°C.
A 44-45°C, (à chaque effort intense donc) le tendon, constitué surtout de protéines, commence à être sérieusement mis en danger et risque des (micro) blessures et des lésions irréversibles .
Contre les atteintes, un bandage ne protège guère la jambe, il vaut mieux utiliser des guêtres ouvertes de très bonne qualité, d’un matériau le plus naturel possible. Le néoprène par exemple, facilite l’ augmentation de la température.
Il est illusoire de penser qu’un bandage soutient des articulations ou quoi que ce soit sur un animal de 500 ou 600 kg, alors le mieux serait d’oublier complètement ces bandages et de laisser le cheval au naturel et vous serez surpris de constater à quel point le cheval est prudent et évite de se blesser.